On peut se demander souvent quelle est la logique de certaines «politiques commerciales»….

C'est arrivé avant-hier. Je reviens de Rome sur l'Autoroute A1 et m'arrête dans un "Chef Express", à la hauteur de Frascati.

Je viens de déjeuner, mais n’ayant pas beaucoup mangé je suis assailli par l’envie assez classique de chocolat. Je me dirige vers le bar et, comme par magie, à droite du comptoir, voici un grand récipient transparent avec des chocolats Lindt bleux et rouges (les ronds, vous les connaissez sûrement): 1,50 € la pièce.

Je prends le rouge et vais à la caisse pour payer. La caissière me dit qu’elle ne peut pas me vendre les chocolats seuls: je dois acheter la combinaison café + chocolat pour 2,50 €.

Seulement j'avais déjà pris un café une demi-heure avant et n’avais pas envie d’un autre. Je demande alors un café au ginseng + le chocolat (1,70 € + 1,50 € = 3,20 €). La caissière me dit: "Nous ne pouvons pas vendre le chocolat avec le café au ginseng, mais seulement avec le café ordinaire".

J'ai insisté, en précisant à quel point c'était absurde, d'autant plus que le café au ginseng était plus cher que le café normal et qu'ils y gagnaient plus: rien à faire. Un autre caissier arrive: "Ce sont nos politiques commerciales". En bref, ou vous achetez un café ordinaire + un chocolat pour 2,50 € ou bien un café au ginseng et c’est tout pour 1,70 €. Ce qui est sûr, c’est que vous ne pouvez pas acheter un café ginseng + un chocolat pour 3,20 € ou un seul chocolat pour 1,50 €! Derrière moi, deux messieurs morts de rire face à l'absurdité des «politiques commerciales appliquées».

Or, je ne suis qu’un artiste au fond et donc peu susceptible de tout comprendre, surtout ce qui relève du «marketing» et compagnie, mais je voudrais quand même bien que quelqu’un m’explique l’idée géniale sous-jacente à telle "politique commerciale". Pourquoi un simple chrétien ne peut pas acheter un chocolat mis sur une étagère avec un prix affiché de 1,50 € et doit nécessairement acheter en plus un «café ordinaire» qui ne soit pas au ginseng, à la noisette, au lait ou autre encore???

Chers amis, j’espère vous (re)trouver le 24, 25 et 26 novembre, d’abord à Forlì puis à Prato avec Yves Montand – un italien à Parigi.

Gennaro Cannavacciuolo est très aimé par le public, les fans l'acclament pendant la représentation. Lui, qui était disponible pour les accueillir dans sa loge à la fin du spectacle, a décrit et chanté avec délicatesse et précision excellentes toute la vie d'Yves Montand: un spectacle sublime, délicat, gai, avec une mise en scène riche en détails. Gennaro Cannavacciuolo présente une fois de plus à son auditoire une très grande confirmation de son don d’interprète en coordonnant et maîtrisant avec sa personnalité artistique multiforme la précieuse et complexe mosaïque existentielle d'Yves Montand et en se mouvant avec agilité sur les notes de pièces inoubliables.

Saltinaria, Claudio Finelli, 11 mars 2017

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A Rome, comme dans beaucoup d'autres villes je suppose, il existe encore des soi-disant «cercles culturels» où on parle de littérature, d'art et d'histoire. Des lieux de rencontre, souvent remplis de pâtisseries et d’un bon vin, où vous pouvez écouter et converser à volonté. Un endroit où les téléphones ne sonnent pas, tout au plus ils «vibrent». Un lieu qui pourrait sembler désuet vu l'absence de "technologie", mais qui représente encore une des meilleure forme de communication à mon sens: directe, immédiate, de visu.

Samedi, j'ai été invité à lire des poèmes d'Alberto Maria Felicetti pour des invités sélectionnés par la chère artiste-peintre et amie Anna Addamiano, promotrice de nombreuses rencontres culturelles.

J'ai choisi environ dix poèmes. J’en propose un seul ci-dessous, court mais émouvant.

JUSTE UNE LARME

Non risparmiare una lacrima

Per un vecchio che muore

Anche se non è tuo padre

Per un bambino che nasce

Anche se non è tuo figlio

Quella lacrima contagia

Accende la speranza

Purifica il mondo.

Depuis le 2 novembre un cyclone s'est abattu sur Rome.  Partout des magasins et restaurants avec leurs vitrines rouges et or, des sapins, des pères Noel grimpants, des décorations diverses, des pives et des paquets cadeaux; il ne manque plus que la comète: une tempête commerciale!

Depuis des années, le calendrier est déboussolé. C'est le marketing avec son merchandising qui dicte le rythme, en ignorant nos us, coutumes et traditions historiques. Les festivités sont vidées de leur contenu et l'aspect commercial l'emporte, soutenu par des campagnes de marketing vouées à promouvoir une consommation effrénée, à la limite du tolérable.

Vous n'avez pas le temps de vous remettre d’un mois de monstres noirs avec des chapeaux pointus et des citrouilles, des hordes d'enfants qui courent sur les trottoirs en criant «un bonbon ou la vie», que Noël est déjà là!

Jusqu'à il y a quelques années, la période des fêtes commençait le 8 décembre et durait jusqu'à l'Epiphanie: 4 semaines. Maintenant, nous sommes à 9 semaines! Si nous ajoutons Halloween (qui d’ailleurs n’a rien à voir avec notre culture), nous parlons de presque 3 mois de fête, suivis d’une semaine d’Epiphanie!

Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais je trouve que cela porte le consommateur à la nausée: une telle profusion d'articles, les lumières constantes et ces décorations souvent grossières créent seulement du rejet à long terme.

Les deux mois d’antan, après l'été me manquent: ceux où on passait de la chaleur torride à la tiédeur d'octobre, puis la pluie et les premiers froids: en bref, on glissait lentement dans la grisaille, aggravée par l’heure légale, dans une sorte de torpeur indolente pour arriver, merveilleusement, au 8 décembre et à son atmosphère de Noël tant attendue!. Et alors on se précipitait dans les rues commerciales pour respirer cette atmosphère enchantée et on pensait aux cadeaux à faire ...

Ils ne comprennent pas que l'attente crée le désir; dommage.