En début novembre j’ai passé deux jours en Sicile et j'ai eu le grand plaisir de visiter Aspra, où la société historique Girolamo Balistreri, fabricant d’anchois, a son siège à quelques pas du bord de mer que vous voyez sur la photo et où Balistreri continue en partie de s’approvisionner.

En tant que fils de pêcheur, j'ai toujours aimé le poisson, notamment les anchois, et j’ai toujours admiré ce métier si ancien.

Ces 3 heures passées à l'établissement de Balistreri ont été un coup de foudre: ces mêmes gestes que je voyais faire à mon papa et à ses collègues, ses doigts si agiles, rapides et précis, ces odeurs, ces saveurs, ces couleurs, ces visages des travailleurs ... tout un monde chargé d’anciennes traditions a soudainement rejailli en moi ....

Outre l'accueil exquis des propriétaires, reflétant la tradition hospitalière classique que vante la Sicile et le Sud en général, deux choses m’ont marquées et je voudrais vraiment en faire part à ceux qui me lisent:

• La véritable passion que la famille Balistreri met dans son travail: l'entreprise est leur vie, la vie de 3 générations (la quatrième approche). Une vie de sacrifices, de fidélité envers le passé et le présent, envers le consommateur et l'environnement.
• La capacité d’unir deux aspects apparemment contradictoires: l'artisanat, le respect de la tradition dans le mode de préparation du poisson et l'innovation technologique qui soutient chaque étape du processus pour assurer la sécurité absolue des aliments, leur contrôle et la qualité des produits .

 A tel point que c'est l'une des rares entreprises à être certifiées BRC et MSC: il s’agit des certifications parmi les plus difficiles à obtenir, témoignant de la qualité des processus de fabrication, des produits et le respect de l'écosystème pour la pêche.

Bref, un joyau de production à visiter si vous passez dans la région, agrémenté d’un joli magasin typique et, surtout, et du musée de l'anchois, riche en documents, objets, outils et photographies historiques qui en font un authentique témoin culturel des usages et coutumes locales; le musée compte chaque année des milliers de visiteurs du monde entier.

Pour ceux qui ne les connaissent pas, les anchois les plus connus de Balistreri sont généralement ceux vendus dans la barquette en forme de triangle. 

Bon appétit!

Site internet de la société Balistreri

Petit promo

Mon cher Luca, tu nous quittais voici deux ans. Je veux le rappeler, bien qu'il soit toujours difficile et délicat de parler d'une personne chère qui n’est plus; je serai bref. J'espère juste que maintenant tu te portes mieux que la dernière fois que nous nous sommes vu. J’ai toujours plaisir à penser à toi, à nos débuts, et tel que tu étais sur cette photo: celle d'une époque où nous étions jeunes, insouciants, un peu fous et pourquoi pas, naïvement inconscients , surtout sur scène, où nous nous sommes vraiment, mais vraiment beaucoup amusés, tu te souviens?

J’ai voulu publier cette photo où tu étais très jeune et qui faisait partie d’une carte postale que j'ai héritée de ma chère Pupella Maggio. Au dos de cette photo une longue et importante dédicace que tu as écrite, en 1968, à cette grande actrice, que, toutefois, pour le respect que j'ai à ton égard, je préfère ne pas publier.

Je t'embrasse avec l'affection de toujours.

Gennaro.

Aujourd'hui nous rions. Voici quelques phrases vraiment drôles de mon fils de 4 ans et 4 mois. Je note, en attendant, que la diversité homme/femme est maintenant claire pour lui. 

• A la baby sitter de 30 ans, haute 1,80m: "Anna, tu es petite, très petite, parce que tu n'as pas de poils et parce que tu es une fillette. Quand tu seras grande, tu auras des poils géants et tu deviendras un homme.
• En août, à la mer: "Maman, je veux retourner à l'école demain. Je dois montrer à la maitresse combien j'ai grandi. Je suis devenu un homme».
• Agnese, huit ans, bilingue italien-anglais, demande à mon fils s'il parle aussi anglais: «Non, je ne parle que l'italien, le français et l'allemand. Je ne parle pas anglais parce que je n'aime pas l'anglais. "
• Montrant la lune montante et criant tout étonné: "Maman, maman, viens tout de suite, la lune est cassée."
• A sa grand-maman: «grand-mamam, pourquoi tu es devenue si vieille?»
• Dans le bus, en observant la tête chauve d'un monsieur, "Maman, pourquoi les cheveux de ce monsieur poussent dans sa tête et pas dehors?"
• "Maman, quand je serai grand je veux conduire la voiture". Maman dit: «D'accord, mais il faudra d’abord apprendre à nager et à faire du vélo sans les roulettes. Raphael répond: «oui maman, d’abord la nage, puis le vélo sans les roulettes, puis le piano et la batterie, puis la voiture, puis l'avion. " Maman répond: "Il ne manquera plus que le sous-marin et la fusée!" "Oui maman, mais maintenant je veux voir les dessins animés."
• Tôt le matin, ne voulant pas se lever: "Papa, je ne vais pas à l'école aujourd'hui. Mon cerveau est déjà tout plein".

Bon dimanche!

Vous aurez remarqué que parfois j'aime souligner une récurrence: ce n'est pas une simple question de formalité. Je pense qu'il est juste rappeler à la mémoire ceux qui ont eu la capacité de se démarquer dans la vie, de façon positive, et ont laissé un exemple de valeur.

Le 25 novembre 1959, à l'âge de 36 ans seulement, Gérard Philipe nous quittait: un grand acteur, sensible, intelligent, talentueux et créatif, qui s’est formé sur les planches de théâtre et qui a eu succès au cinéma. Il a été également engagé sur le plan politique, dans le même credo que Yves Montand lequel m’est si cher, et avec qui il avait une grande amitié: en fait, dans mon spectacle sur Montand, je cite, bien que rapidement, Gérard Philipe.

Certains de ses films sont incontournables comme "le diable au corps", "la Chartreuse de Parme", "les grandes manoeuvres", mais aussi son "Cid" au théâtre par exemple.

Ci-dessous son dernier film, magnifique, "les liaisons dangereuses" de Vadim, sorti en 1960, juste après son départ, précédé par un extrait «des grandes manœuvres» et suivi d'une interview.