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Gennaro Cannavacciuolo

Gennaro Cannavacciuolo

Attore e cantante italiano, lavora in teatro, cinema, tv e in molte operette. Vincitore di numerosi premi, fra cui il premio ETI 2009.

URL du site internet: https://www.gennarocannavacciuolo.com

Blog – l’affaire Weinstein

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On parle beaucoup de l'affaire Weinstein dernièrement. Je voudrais exprimer mon point de vue peut-être un peu différent par rapport à ceux que j’ai pu lire, mais je pense qu'il est juste de le faire, face à de nombreuses femmes qui, chaque jour, trouvent la force et le courage de se rebeller contre ces abus et devant un système plutôt établi et tacitement «accepté»; en particulier dans certains milieux ....

Je ne doute pas que beaucoup de femmes, en particulier les plus jeunes, puissent être subjuguées par le pouvoir d’un homme, par sa personnalité et son influence. Cependant, à moins qu’elle ne le soit forcée physiquement, je pense que dans la grande majorité des cas, une femme peut se rebeller et dénoncer ces faits. De toute évidence, cela aura des conséquences: probablement mettra-t-elle en jeu son poste, sa carrière, ou fera face à un procès douloureux, voire même inutile ... Mais au moins, elle aura dit «non».

Ce qui me laisse très perplexe dans l’affaire Weinstein, c’est que, non seulement tout le monde savait qui il était et, ce nonobstant, le recherchait, mais aussi que toutes celles qui l’ont «subi» et qui le dénoncent après 15-20 ans, ont fait carrière: et quelle carrière! Pire encore: il semble que beaucoup d’elles ont accepté le jeu pendant des années, de toute évidence pour une question d’intérêt, faute de dénoncer «le porc» seulement maintenant.

Car Weinstein est un individu horripilant, sans aucun doute, comme tous les hommes qui se comportent de cette manière. Une femme n'est pas un objet de plaisir et doit être respectée, ce qui s’applique d’ailleurs à tout être humain, que ce soit un homme ou une femme.

Je pense donc que les vraies victimes des nombreux Weinstein parsemés de par le monde, ne sont pas vraiment celles qui ont fait carrière, mais plutôt celles qui ont eu la force et le courage de se rebeller et, pour cette raison, n'ont pas fait carrière!

Une autre question aussi: combien d'actrices selon vous, belles et honnêtes, nous sont totalement inconnues à cause de leur refus? Combien d’elles sont restées dans l'anonymat, abandonnant leurs rêves, pour avoir dit refusé des avances?

Et enfin, une note: sachez que ces « cochons » existent également dans le domaine masculin ... et que les hommes aussi savent et peuvent dire « non ». Je vous le garantis!

Lire article successif du 18 novembre

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Blog – je suis très fâché – suite…

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J'ai été marqué par l’épisode dans le bus, décrit dans le post du 28 octobre (cliquez ici pour lire le post), et par les nombreuses réponses et commentaires reçus, même sous forme de message privé.

J'ai beaucoup réfléchi ces jours-ci, je me suis documenté et ai aussi parlé avec une prof d’histoire, pour arriver – sans aucune présomption de « vérité » - à une éventuelle conclusion de ce que je qualifierais «l'origine de notre mal social....». Je pars donc de certains aspects historiques qui sont à mon avis fondamentaux pour comprendre comment nous en sommes arrivés là. Une chose est sûre: la Première Guerre mondiale a démarqué "l’avant et l’après" d’un ensemble de valeurs communément admises, puis réfutées. L'historien Norman Cantor a en effet déclaré: «Depuis que des politiciens et des généraux ont traité des millions de personnes qui leur ont été confiées comme de la viande pour l’abattage, quels principes religieux et éthiques pourraient alors empêcher les hommes de se traiter l’un l’autre avec la férocité des animaux sauvages? Le massacre de la Première Guerre mondiale a totalement anéanti la valeur de la vie humaine."

"La valeur de la vie humaine": voilà le point focal de ce moment charnière de l’histoire. Le temps ensuite de deux générations pour en voir les effets, et nous voilà aux années 1960.

Un film précurseur qui a stigmatisé cette époque a été probablement «La fureur de vivre», de 1955, lequel a bien peint la génération d'après-guerre, l'image d'un désenchantement collectif devant la désintégration d’une société.

La décennie 50-60, caractérisée par le boom économique de l'Ouest, a culminé avec les événements de mai ‘68 qui se ressemblèrent entre l'Est (République-tchèque devenue Tchécoslovaquie) et de l'Ouest (Etats-Unis, Berlin-Ouest et la France), mais dont les origines et les justifications sont très différentes. En Tchécoslovaquie il y avait avant tout la volonté d'une plus grande liberté de la part des étudiants, celle dont ils avaient été privés. Dans les pays occidentaux, cependant, l'économie était florissante et la liberté d'expression presque totale. Par conséquent, la réaction était plutôt celle de jeunes gens gâtés. Effectivement, Tom Hayden, dans le manifeste du SDS, écrit en 1962: « nous qui appartenons à cette génération, à qui il ne manque rien, nous qui sommes maintenant au collège ou à l’université, nous sentons un certain malaise pour ce dont nous avons hérité. »

Or, certains étaient intéressés à aggraver la situation. Dès la fin de la guerre, les dirigeants de la propagande marxiste ont réalisé que leurs efforts devaient se concentrer sur la génération qui n'avait pas connu la guerre et le stalinisme... Il serait trop long maintenant de parler de qui et comment a eu intérêt à créer le climat qui a porté au 68 – ce pourrait être l’objet d’un prochain post – mais il est certain que les conséquences de la crise de ’68 sont encore présentes aujourd’hui.

Mai 68, la révolution des enfants du boom économique et des élites, nous a ainsi imposé le relativisme intellectuel et moral. Parler de morale semble bien désuet, ridicule, pas vrai?

Le résultat de 68 a été l'anéantissement de la hiérarchie des valeurs: ou plutôt, «tout et le contraire de tout» sont paritaires, aucune différence entre le bien et le mal, entre la vérité et le mensonge, entre le beau et le laid; l'étudiant équivaut au maître, les notes doivent être abolies, les hiérarchies de même. La victime vaut autant que son bourreau (et la justice soutient bien souvent cette théorie), toute hiérarchie de valeurs est surmontée. Autorité, éducation, respect: la fin de tout cela. Aucune règle, aucune norme, aucune interdiction.

Sur les murs de l'Université de la Sorbonne, il était écrit en caractères gras: «Vivre sans contrainte et jouir sans entrave. Vivre librement et jouir librement.». Voilà le motus. Tous les droits, aucun devoir!

Ainsi - chose terrible - le concept de la méritocratie, l'école qui enseignait l'esprit civique, le respect des règles, l’école où les enfants devenaient adultes, est devenue synonyme de «contrainte». Ils nous ont enseignés que nous ne devons pas « souffrir » pour atteindre un objectif, que nous sommes tous des Mozart et que nous avons tous le droit d'arriver au plus haut niveau! Bien sûr, il doit y avoir un droit égal pour tous au départ, mais nous ne sommes pas tous géniaux, ni même tous égaux! Et ceux qui n'ont pas les caractéristiques pour recouvrir un rôle spécifique ne devraient pas avoir le droit d’y accéder: pour protéger la société!

Pire encore, nous avons maintenant un alibi d’enfer: "Inutile d'étudier, de toute façon on ne trouve pas de travail"!

L'abaissement conséquent du niveau qualitatif des études est terrifiant: le niveau d’une maîtrise est presque équivalent à celui d’une maturité d'il y a 50 ans. N’importe qui accède à l’université et non pas parce que nous sommes tous devenus intelligents ou parce que nous sommes tous cultivés, mais parce que le niveau a chuté terriblement; parce qu’on peut répéter 10 fois un examen, parce qu’on peut étudier jusqu'à 35 ans (aux frais de la communauté bien évidemment!).

A tout cela s’ajoute, dès la fin des années 1990, un appauvrissement économique lié à la domination de la finance internationale sur l'économie réelle et à la mondialisation sans règles, justifiée par la course aux profits: une catastrophe!

Il est étrange d’écrire cela de la part de quelqu’un qui aime le progrès, mais je pense que - peut-être la première fois dans l'Histoire - le progrès réel sera de retourner à des valeurs perdues, aux règles civiles et sociales d’antan et à certaines contraintes éducatives!

Faire un pas en arrière pour avancer. Et rapidement, avant qu'il ne soit trop tard; mais peut-être qu'il est déjà trop tard…

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Blog - Le Burlesque

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La semaine dernière, j'ai pu assister à un spectacle de Burlesque de Lola Lustrini.

Depuis une quinzaine d’années on parle beaucoup de "Burlesque". Honnêtement, je ne m’étais jamais vraiment documenté sur la question et j'étais même un peu sceptique à l’égard comme, je suppose, beaucoup le sont encore: car on pense souvent qu’il s’agisse «d’une sorte de strip-tease», et on tombe ainsi dans des définitions pas forcément flatteuses…

Le Burlesque est né comme une véritable forme de spectacle voici presque trois siècles en Angleterre, puis a atterri aux États-Unis. C'était un spectacle qui unissait la satire, la danse et l'ironie, proposé par des danseurs professionnels qui parodiaient les classes sociales aisées. Le Burlesque a ensuite subi une transformation progressive au cours des années, à la fois dans son contenu, dans la typologie des numéros et des niveaux de nudité, de même que selon des zones géographiques (numéros de danse du ventre par exemple). À partir des années 1960, le genre s'est délabré en véritable pornographie et le terme «burlesque» est tombé dans l'oubli, pour ensuite devenir à la mode dans les années 90 caractérisées par le vintage.

Aujourd'hui, il existe donc un «néo-burlesque», qui s’est inspiré de la vraie tradition mais avec la présence seulement de femmes chanteuses et danseuses souvent talentueuses, proche du style du variété, et qui s’inspirent presque entièrement aux spectacles des années 20 et 30; tant pour les costumes, la musique, les coiffures et les accessoires: ce sont essentiellement des spectacles autoréférentiels qui ne font plus mention à l'aspect des luttes sociales. À côté de cela, bien sûr, il existe aussi ce que j'appellerais le style «pseudo-burlesque»: une simple forme de strip-tease vulgaire dépourvu de toute qualité artistique. Mais ça ne nous regarde pas ici.

J'ai ainsi découvert un «vrai» néo-burlesque plein de talent, plaisant, voire même raffiné. Bravo Lola Lustrini!

 

 

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Blog – aujourd’hui, jour des Morts – à mon papa

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Le père.

Cher papa, aujourd’hui 2 novembre, un jour difficile à oublier, tu nous quittait voici 13 ans: le jour des Morts justement!

Tu me manques et je pense souvent à toi, avec une affection infinie et spécialement aujourd’hui. Je te fête donc avec 3 poésies tirées du livre sur le père et qui parlent de toi:

 

A MIO PADRE - ALGONSO GATTO

SE MI TORNASSI QUESTA SERA ACCANTO

LUNGO LA VIA DOVE SCENDE L’OMBRA

AZZURRA GIA’ CHE SEMBRA PRIMAVERA,

PER DIRTI QUANTO E’ BUIO IL MONDO E COME

AI NOSTRI SOGNI IN LIBERTA’ S’ACCENDA

DI SPERANZE DI POVERI DI CIELO

IO TROVEREI UN PIANTO DA BAMBINO

E GLI OCCHI APERTI DI SORRISO, NERI

NERI COME LE RONDINI DEL MARE.

MI BASTEREBBE CHE TU FOSSI VIVO,

UN UOMO VIVO COL TUO CUORE E’ UN SOGNO

ORA ALLA TERRA E’ UN’OMBRA LA MEMORIA

DELLA TUA VOCE CHE DICEVA AI FIGLI:

--COM’E’ BELLA NOTTE E COM’E’ BUONA

AD AMARCI COSI’ CON L’ARIA IN PIENA

FIN DENTRO AL SONNO- TU VEDEVI IL MONDO

NEL PLENILUNIO SPORGERE A QUEL CIELO,

GLI UOMINI INCAMMINATI VERSO L’ALBA.

 

RICORDO DEL PADRE - SIBILLA ALERAMO

SEMPRE CHE UN GIARDINO M’ACCOLGA

IO TI RIVEGGO, PADRE, FRA AIUOLE,

LIEVI LE MANI SU COROLLE E FOGLIE,

VIVO RIVEGGO CAREZZARE TRALCI,

ALLEVI ROSE E LABILI CAMPANULE,

SILENZIOSO TI SMEMORANO I GIACINTI,

STAI FRA COLORI E CALDI AROMI,

PADRE, SOLITARIO TROVANDO, IVI SOLTANTO,

PAGO E PERFETTO SENSO ALL’ESSER TUO.

 

PAPA’ RADICE E LUCE, PORTAMI ANCORA PER MANO - LUISA SPAZIANI

PAPA’, RADICE E LUCE,

PORTAMI ANCORA PER MANO

NELL’OTTOBRE DORATO DEL PRIMO

GIORNO DI SCUOLA.

LE RONDINI PARTIVANO, STRILLAVANO:

FRA CINQUANT’ANNI CI RICORDERAI

 

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