Blog - Le Burlesque
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La semaine dernière, j'ai pu assister à un spectacle de Burlesque de Lola Lustrini.
Depuis une quinzaine d’années on parle beaucoup de "Burlesque". Honnêtement, je ne m’étais jamais vraiment documenté sur la question et j'étais même un peu sceptique à l’égard comme, je suppose, beaucoup le sont encore: car on pense souvent qu’il s’agisse «d’une sorte de strip-tease», et on tombe ainsi dans des définitions pas forcément flatteuses…
Le Burlesque est né comme une véritable forme de spectacle voici presque trois siècles en Angleterre, puis a atterri aux États-Unis. C'était un spectacle qui unissait la satire, la danse et l'ironie, proposé par des danseurs professionnels qui parodiaient les classes sociales aisées. Le Burlesque a ensuite subi une transformation progressive au cours des années, à la fois dans son contenu, dans la typologie des numéros et des niveaux de nudité, de même que selon des zones géographiques (numéros de danse du ventre par exemple). À partir des années 1960, le genre s'est délabré en véritable pornographie et le terme «burlesque» est tombé dans l'oubli, pour ensuite devenir à la mode dans les années 90 caractérisées par le vintage.
Aujourd'hui, il existe donc un «néo-burlesque», qui s’est inspiré de la vraie tradition mais avec la présence seulement de femmes chanteuses et danseuses souvent talentueuses, proche du style du variété, et qui s’inspirent presque entièrement aux spectacles des années 20 et 30; tant pour les costumes, la musique, les coiffures et les accessoires: ce sont essentiellement des spectacles autoréférentiels qui ne font plus mention à l'aspect des luttes sociales. À côté de cela, bien sûr, il existe aussi ce que j'appellerais le style «pseudo-burlesque»: une simple forme de strip-tease vulgaire dépourvu de toute qualité artistique. Mais ça ne nous regarde pas ici.
J'ai ainsi découvert un «vrai» néo-burlesque plein de talent, plaisant, voire même raffiné. Bravo Lola Lustrini!