Chers Messieurs les Politiciens, il me semble qu'au printemps il y aura des élections et quelque chose déjà résonne dans certains discours pré-pré-pré-électoraux...

Bientôt c’est Noël, nous devenons ainsi tous plus bons et généreux et je vous demande donc un cadeau. Soyez tranquilles, je ne demande NI ARGENT NI RECOMMANDATIONS, mais seulement une PROMESSE: celle que pendant l’année 2018 vous ne prononcerez pas ces quelques phrases que me tapent littéralement sur les nerfs et me procurent une nausée insupportable:

1) Nous allons réduire les taxes

2) Nous relancerons l'économie

3) Nous évitons les discours démagogiques

4) Nous voulons établir un processus vertueux

5) Nous voulons restaurer la confiance aux nouvelles générations

6) Ce sont les électeurs qui décideront

7) Nous voulons promouvoir les excellences du territoire

8) Nous sommes au service du pays

9) Nous voulons promouvoir la compétitivité des entreprises

10) Nous voulons récompenser ceux qui méritent

Dans l'espoir, confiant, que mon souhait soit exhaussé, de recevoir ce modeste cadeau et que vous vous concentriez sur l’ACTION plutôt que le BAVARDAGE IMPRODUCTIF, je vous souhaite de joyeuses fêtes.

Depuis le 2 novembre un cyclone s'est abattu sur Rome.  Partout des magasins et restaurants avec leurs vitrines rouges et or, des sapins, des pères Noel grimpants, des décorations diverses, des pives et des paquets cadeaux; il ne manque plus que la comète: une tempête commerciale!

Depuis des années, le calendrier est déboussolé. C'est le marketing avec son merchandising qui dicte le rythme, en ignorant nos us, coutumes et traditions historiques. Les festivités sont vidées de leur contenu et l'aspect commercial l'emporte, soutenu par des campagnes de marketing vouées à promouvoir une consommation effrénée, à la limite du tolérable.

Vous n'avez pas le temps de vous remettre d’un mois de monstres noirs avec des chapeaux pointus et des citrouilles, des hordes d'enfants qui courent sur les trottoirs en criant «un bonbon ou la vie», que Noël est déjà là!

Jusqu'à il y a quelques années, la période des fêtes commençait le 8 décembre et durait jusqu'à l'Epiphanie: 4 semaines. Maintenant, nous sommes à 9 semaines! Si nous ajoutons Halloween (qui d’ailleurs n’a rien à voir avec notre culture), nous parlons de presque 3 mois de fête, suivis d’une semaine d’Epiphanie!

Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais je trouve que cela porte le consommateur à la nausée: une telle profusion d'articles, les lumières constantes et ces décorations souvent grossières créent seulement du rejet à long terme.

Les deux mois d’antan, après l'été me manquent: ceux où on passait de la chaleur torride à la tiédeur d'octobre, puis la pluie et les premiers froids: en bref, on glissait lentement dans la grisaille, aggravée par l’heure légale, dans une sorte de torpeur indolente pour arriver, merveilleusement, au 8 décembre et à son atmosphère de Noël tant attendue!. Et alors on se précipitait dans les rues commerciales pour respirer cette atmosphère enchantée et on pensait aux cadeaux à faire ...

Ils ne comprennent pas que l'attente crée le désir; dommage.